Ne t'en va pas

A un journal qui n'existe pas,
A mon amour,

Tu me manque. Tes yeux. Ton rire. Ta bouche. Ta présence. Tout me manque. Tu es parti un dimanche de novembre et tu n'es plus revenu. On a claqué une porte sur mon coeur. Comme drapé de noir mes pensées.
Trop souvent dans mes cauchemars, tu es là et tu t'éloignes lentement. Et moi impuissante, je te regarde partir. Je suis nostalgique. Je repense à tous ces instants de bonheur transit dans notre vie houleuse. Parfois quand il pleut, je sort et je m'assois sur le banc du petit parc et je reste là des heures durant. Comme pour m'inonder d'une présence. Comme pour me dire que je ne suis pas seule. Comme pour me laver de la tristesse qui habite ma vie à chaque instant.
L'appartement est vide. Vide de vie. De toi. De moi aussi. Je n'y vis plus, j'y erre. Toute notre vie tient à présent dans une boîte. C'est triste.
J'ai appris à aimer les lundis. Seul jour où l'on s'entraperçoit quelques instants. En dehors de mes rêves où tu me rejoins souvent.
Je pense souvent à ce dimanche. Encore plus aujourd'hui. C'est une sorte d'anniversaire. Que je n'aime pas du tout fêter.
Tu es parti marcher dans le parc et tu n'es pas revenu. Je n'avais rien fait pourtant. Je sais que ce n'est pas ta faute. Je ne voulais pas que tu partes, pas comme ça. Tu n'avais pas le droit de m'abandonner.
Parfois j'aimerais te rejoindre mais je t'ai fais une promesse et je la tiendrais.
Je patiente que vienne mon heure à moi aussi. En attedant je t'apporterais des fleurs lundi pour la forme.
Mon amour à bientôt dans une autre vie.Je pense à toi. Je t'aime.